mardi 9 juin 2009

Planche 8.2 – La méditation :


(article wikipedia)

Le mot méditation peut s'entendre selon deux acceptions, qui malgré des différences de formes, semblent garder la même essence.

• Selon son étymologie, le verbe méditer vient du latin meditari qui signifie réfléchir.

La méditation est alors le fait de se concentrer sur un sujet de réflexion, pour obtenir une solution.

Le sens de ce mot s'est ensuite élargi par l'ouverture des pays occidentaux aux sagesses et spiritualités orientales.

• La méditation est aussi la recherche de la vacuité(*)
condition sine qua non de l'accès à « ce qui est ».

Notons toutefois que la méditation sur la vacuité est une forme très
avancée de pratique méditative, qui ne peut réussir sans une
étude intellectuelle très approfondie de ce concept, qui
s'appuie sur la voie du milieu (Madhyamika en sanscrit).

Un
esprit serein, emprunt de bienveillance, de calme et de paix
intérieure, en est la deuxième condition.

Indiquons enfin que
cette deuxième condition est la plus facile des deux à
réaliser ; elle rendra l'esprit apte à entrer en méditation. Elle
est donc très utile, voire indispensable. Il est à noter que
certains courants philosophiques et spirituels usent de ce
terme pour signifier un état, celui-là même qui est le but de la
pratique méditative ; cela est précisé plus-bas.

La méditation est au coeur des pratiques du bouddhisme, du taoisme, du yoga et de bien d'autres
formes de spiritualité, comme une pratique permettant d'accéder à différents états de conscience.
Ceci est obtenu en se "familiarisant" avec un objet d'observation : qu'il soit extérieur (comme une
fleur par exemple ou tout autre objet) ou intérieur (comme l'esprit ou un concept).

Ces différentes acceptions du terme ne sont pas incompatibles.


Dans le bouddhisme,

la vacuité (sanskrit : शनत, Śūnyatā ; pali: suññata), ou ainsité (tathatā) des
choses, désigne leur absence d'être en soi, autrement dit l'inexistence de toute essence, de tout
caractère fixe et inchangeant.

Elle s'applique aux choses aussi bien qu'aux pensées et aux états
d'esprits.

La vacuité ne vide pas les choses de leur contenu, elle est leur véritable nature (Philippe Cornu,
Dictionnaire encyclopédique du bouddhisme, 2001, Seuil).

Il ne s'agit donc pas de nihilisme.


• Vacuité des non-choses : l'espace, le nirvāna -Vacuité de la nature inhérente